Après 1 an, on fait le bilan !

Ce mois d’avril, TeleCoop, premier opérateur télécom coopératif, fête son premier anniversaire. C’est l’occasion de dresser un premier bilan de l’aventure après cette première année d’activité.


L’opérateur télécom est la porte d’entrée vers le numérique. Concrètement, c’est une entreprise qui, de part son activité et ses services, permet à chacun d’entre nous de pouvoir accéder au numérique et à ses multiples opportunités. Or le numérique est aussi à l’origine d’impacts environnementaux et sociétaux forts. Il interroge, bouscule et transforme fortement notre rapport aux autres, à la société mais aussi à la démocratie.

TeleCoop est ainsi né de l’idée qu’il devenait important de pouvoir construire un opérateur télécom au service des citoyens pour permettre à tous de se réapproprier ses usages numériques et de réfléchir collectivement et concrètement à un avenir soutenable et souhaitable pour ce secteur si présent dans le quotidien de chacun d’entre nous.

A l’origine de ce projet, de multiples personnes se sont rassemblées et ont commencé à collaborer. Des citoyens en somme comme vous et moi qui prenaient conscience collectivement de l’importance et la nécessite de collaborer pour construire un nouveau genre d’entreprise, au service de l’intérêt collectif.

Un certain nombre de ces personnes, professionnels du secteur des coopératives, se sont joints au projet parmi lesquels Pierre Paquot, ancien collaborateur d’Enercoop, co-fondateur de plusieurs initiatives de transition écologique et actuel président de TeleCoop, Julien Noé, co-fondateur d’Enercoop et actuel administrateur de TeleCoop, ou encore Marion Graeffly, ancien dirigeante associative et Anne Barbarin, spécialiste des télécoms et des dynamiques territoriales.

Le choix de créer TeleCoop en tant que société coopérative d’intérêt collectif (SCIC) est bien sûr tombé sous le sens. En effet, cette forme originale d’entreprise permet à tous d’en devenir partie prenante en tant que sociétaire, de pouvoir être consulté lors de l’Assemblée Générale et durant les différents moments de concertation organisés à l’adresse des sociétaires. Son organisation même et ses statuts défendent le principe d’une entreprise à l’image résolument dédiée à l’intérêt collectif.

Le groupe décide de se lancer dans la création administrative de TeleCoop en tant que SCIC. Au moment de la rédaction de nos statuts, les valeurs fondamentales de l’entreprise émerge.

TeleCoop aspire à une société dans laquelle tous les citoyens ont les moyens d’être acteurs de leur propre émancipation et de peser dans les grands choix collectifs de notre société en utilisant les ressources numériques adaptées à leurs besoins tout en préservant la capacité des générations futures à en bénéficier.

Pour ce faire, la coopérative se donne pour mission de proposer à tous un service de téléphonie et d’accès à internet coopératif et performant, dans une logique d’intérêt collectif pour un usage du numérique voulu et non subit. Les services éthiques de TeleCoop ont pour objectif principal l’épanouissement personnel et l’émancipation numérique de chacun tout en prenant conscience de la finitude des ressources de notre planète.

Au service de cette cause, TeleCoop agit autour de valeurs concrètes et fortes :
– l‘intérêt collectif et la coopération sur les principes de lucrativité limitée et de gouvernance partagée entre abonnés, salariés et partenaires de l’entreprise,

– la responsabilité et la solidarité sur les principes de gestion éthique et humaine des abonnés et des salariés, de la juste rémunération et de la limitation des écarts de salaires et de la lutte contre la fracture numérique,

– la protection de la planète et des libertés sur les principes de la limitation du gaspillage des ressources, de la promotion d’un usage responsable du numérique et du low tech et de la promotion du libre, de l’open source et de la neutralité du net.

On célèbre le dépôt des statuts de la coopérative ! Avril 2020

La coopérative est créée le 2 avril 2020, en plein premier confinement, à l’heure où toute la France avait été mise à l’arrêt. Cette période a été dans le même temps une prise de conscience générale du fait que le numérique prenait une place de plus en plus importante dans nos vies. Arrimés à nos domiciles respectifs, sans possibilité de rencontrer physiquement les gens qui d’ordinaire nous entourent, le numérique, nos ordinateurs et nos mobiles sont devenus les plaques tournantes de notre vie sociale.

Nous en avons profité pour réfléchir, pour construire et pour tester des choses comme le premier challenge deconnexion organisé le 2ème mois du confinement sur la base d’une intuition que nous aurions tous besoin de nous aérer de nos appareils numériques et d’introduire davantage de sobriété numérique dans nos vies.

Les 6 premiers mois de l’existence de TeleCoop ont été ainsi consacrés à la réflexion et la construction de notre première offre d’abonnement mobile. A la suite d’un premier sondage partagé sur nos réseaux organisé pour lancer la concertation avec nos futurs abonnés, il semblait important de développer une offre qui permettait à tous de se rendre compte de sa consommation et donc de se réapproprier ses usages mobiles numériques. En parallèle, il nous fallut rassembler les bons interlocutureurs et partenaires pour devenir un opérateur mobile. Notre chemin a croisé celui de Bazile Telecom, opérateur virtuel à destination des séniors qui nous proposait en juillet dernier un partenariat pour nous permettre de construire à partir de leur expérience et de leur outil à quoi pourrait ressembler TeleCoop dans les années à venir. Ainsi nous fîmes le choix de nous baser sur le réseau d’Orange pour lancer la première offre de la coopérative.

Envoi des premières cartes SIM pour les béta-testeurs – Juillet 2020

Nous sommes alors rejoint par Christine Heitz qui prend la responsabilité de la création et de la gestion de notre service client. L’ambition est importante pour ce département de la coopérative car nous souhaitons défendre un nouveau modèle de service client au service d’un monde solidaire et partagé, humain et responsable, qui accompagne chacun dans sa vie numérique. Avec l’aide de plus 30 béta-testeurs, nous éprouvons notre offre et nos processus pour apprendre notre métier.

Pour nous permettre de construire cette belle aventure, il était important que nous puissions avoir les reins solides, notamment financièrement. Nous avons donc rassemblé une vingtaine de personnes autour de nous, dans la catégorie des membres fondateurs pour permettre de rassembler les premiers financements nécessaires à l’époque pour financer une partie de nos développements. Nous sommes ainsi parvenus à rassembler plus de 50 000€ de capital social.

Réunion des premiers sociétaires de TeleCoop – juin 2020

En septembre, nous sommes officiellement déclarés opérateur mobile auprès de l’ARCEP, organisme régulateur des télécoms pour lancer notre activité. En parallèle, nous commençons à faire entendre nos voix à l’ARCEP et à l’ADEME sur les sujets du numérique responsable. Notre voix dissonante, soucieuse des impacts environnemtaux et sociaux les intéresse.

Carte SIM de TeleCoop

Notre histoire bénéficie également d’une autre plus grande histoire qui est en train de se construire à nos côtés, le collectif des Licoornes. Sous l’impulsion de Julien Noé et d’autres dirigeants de SCIC, des coopératives se rassemblent pour faire système et proposer un ensemble d’alternatives citoyennes et respectueuses des Hommes et de la Planète. Ce système comporte des coopératives dans tous les secteurs d’activité utiles : la mobilité avec Railcoop & Mobicoop, l’énergie renouvelable avec Enercoop, la banque avec La Nef, la téléphonie avec TeleCoop, les circuits-courts alimentaires avec CoopCircuit, la vente de biens avec LabelEmmaüs, la location de biens électroniques sur le principe de l’économie de la fonctionnalité avec Commown. Cette initiative permet à notre jeune pousse d’être de plus en plus visible au-delà de notre activité propre. De plus, chacune de ces coopératives joue le jeu de parler de TeleCoop et de toutes les autres initiatives coopératives.

A la fin novembre, nous lançons la première offre mobile de TeleCoop, d’abord auprès des très nombreux inscrits à la liste d’attente puis en direct depuis notre site internet pour qui le souhaiterait. Très rapidement , nous atteignons les barres symboliques des 1000 abonnés et des 200 sociétaires à la mi-mars.

Nous apprenons de ce nouveau métier, nous constituons une équipe forte malgré les circonstances. Nous avons été entre temps rejoints par Perrine Hutin pour la gestion financière et télécoms de la structure et par Pierre Geoffroy sur le développement et la gestion de l’ensemble des outils informations de la coop’ (et il y a de quoi faire !). L’équipe continue de s’étoffer avec l’arrivée de Camille Beaudou, en stage de fin d’étude sur les outils numériques et Théo Chupin, en stage également sur l’animation du sociétariat.

L’équipe de TeleCoop – mars 2021


Ces premières étapes ont été fondamentales pour créer des bases solides pour TeleCoop. Il nous fallait bien sûr une certaine assurance d’un point de vue économique que nous étions dans le vrai car prôner la sobriété numérique et essayer de faire payer un prix juste n’est pas chose facile dans l’environnement que l’on connaît. Il nous fallait aussi sentir que le principe d’une initiative citoyenne faisait écho à d’autres que nous et ce fut également le cas au regard du nombre de sociétaires qui nous ont rejoint et du nombre de participants à nos dernières concertations.

Nous sommes ravis de la tournure que prend le projet et nous vous donnons rendez-vous pour la suite qui va être, nous en sommes sûrs, passionnante.

Rendez-vous le 27 avril à 20h pour fêter ce premier anniversaire. Inscrivez-vous ici :

https://framaforms.org/le-premier-anniversaire-de-telecoop-1617356959

Merci à tous pour votre soutien !

Comment réduire l’empreinte environnementale de son smartphone ?

Le smartphone est devenu l’équipement indispensable de bon nombre d’entre nous. En 2019, 95 % des Français possédaient un appareil mobile, dont 77 % un smartphone et ce chiffre est toujours en croissance. L’usage du téléphone s’est aussi diversifié. En plus de sa fonction d’appel, il nous sert de GPS, de lecteur vidéo, de navigateur internet, de console de jeu, etc.

Mais ce qui augmente également, c’est le nombre d’études montrant que le bilan carbone des téléphones portables est catastrophique. Entre l’épuisement de matériaux rares, les problèmes de recyclage et les consommations exponentielles de données et électricité, les mobiles sont un véritable fléau pour l’environnement. Pourtant quelques gestes simples permettent de limiter leurs impacts. Découvrez comment réduire l’empreinte environnementale de votre smartphone facilement.

Limiter l’empreinte carbone de son téléphone au niveau matériel

Avant d’arriver entre nos mains, un smartphone a déjà consommé, en moyenne :

  • 70 matériaux différents (dont des métaux précieux et terres rares),
  • l’équivalent de 4 tours du monde pour réunir ses composants, le concevoir et l’assembler puis le distribuer,
  • près de 910 litres d’eau pour sa fabrication (n’incluant pas celle nécessaire au fonctionnement des mines) et 75 000 litres d’eau acide rejetés.

(Source : infographie « Le smartphone, une relation compliquée » de l’ADEME.)

80 % de l’impact environnemental d’un smartphone est lié à sa fabrication

À cela s’ajoute une exploitation des ressources humaines dévastatrice. Les matériaux présents dans notre smartphone sont issus de pays où les droits des travailleurs sont inexistants. C’est notamment le cas du cobalt, essentiel pour les batteries de nos appareils et qui provient majoritairement de la République démocratique du Congo (RDC). Selon Amnesty International, ce sont près de 40 000 enfants qui extraient le minerai dans des mines illégales au milieu de poussières hautement toxiques. (Source : « Mon smartphone est-il lié au travail des enfants ? »)

Les constructeurs de smartphones ferment les yeux sur ces désastres sociétaux et environnementaux.

Le Chili, qui possède les plus grands gisements de lithium, est confronté à une véritable « guerre de l’eau ». Pour extraire ce matériau qui alimente les batteries des appareils mobiles, la mine est autorisée à prélever près de 24 litres par seconde d’eau douce. Dans cette région, déjà considérée comme l’une des plus arides au monde, c’est tout l’écosystème et les populations locales qui sont menacés de disparition. Et, avec l’essor des véhicules électriques et de leurs batteries au lithium, la situation va devenir encore bien plus inquiétante.

Les constructeurs de smartphones ferment les yeux sur ces désastres sociétaux et environnementaux. Ou pire, ils les utilisent pour des campagnes de communication s’apparentant à du greenwashing. Apple publie ainsi chaque année un « rapport de responsabilité environnementale » pour mettre en avant l’utilisation des énergies renouvelables et des matériaux recyclés dans sa production. Cependant, une enquête du site américain Motherboard (consultable ici ) a mis en avant les pratiques déplorables d’Apple en termes de recyclage. La firme n’hésite pas à briser des équipements en parfait état de fonctionnement pour privilégier la vente de produits neufs. Les appareils sont déchiquetés dans leur intégralité pour empêcher toute réparation ou réutilisation des pièces électroniques.

De plus, en 2016, Apple avait la capacité de désassembler 2,4 millions de téléphones par an, alors que, sur la même période, la société a vendu plus de 215,3 millions d’iPhone.

Une responsabilisation de la part des grandes marques semble donc pour l’instant illusoire, cependant des actions individuelles peuvent influer et engager ce changement.

Le meilleur téléphone est celui qu’on n’achète pas

Cette maxime s’applique à de nombreux secteurs, mais elle est particulièrement vraie dans le domaine des équipements numériques.
En effet, en France, on change de téléphone en moyenne tous les 20 mois. En cause l’usure, la casse et l’obsolescence programmée mais surtout l’arrivée perpétuelle de nouveaux modèles toujours plus performants et aux publicités attractives.

La réparation est la première alternative au renouvellement de son équipement.

Selon l’ADEME, presque 90 % des Français remplacent leur smartphone, alors que celui-ci fonctionne encore. Près de 80 % des casses concernent uniquement un écran brisé, facilement réparable.

La réparation est donc la première alternative au renouvellement de son équipement. Si la panne intervient sous 2 ans après l’achat, la garantie constructeur doit, légalement, prendre en charge les réparations. Au-delà de ce délai, il est possible de faire appel à un réparateur voire de tenter soi-même la réparation. De nombreuses informations et tutoriels sont disponibles en ligne. Avec pour avantage une préservation des ressources, mais aussi des économies financières !

Malheureusement, cette alternative peut être compliquée à mettre en œuvre sur bon nombre de smartphones non modulables et à batterie fixe qui rendent impossible l’accès aux composants. Avec la loi AGEC (anti-gaspillage pour une économie circulaire) , l’indice de réparabilité d’un smartphone est affiché au moment de la vente d’un smartphone neuf depuis le 1er janvier 2021 (nous y consacrerons un prochain article !).

Bien choisir son nouveau smartphone

Pour réduire l’empreinte environnementale de son smartphone, il est donc nécessaire de choisir un modèle modulable et réparable. Une batterie et des composants amovibles ainsi que des pièces détachées disponibles permettront de le réparer facilement.

Avant de vous décider pour un smartphone, prenez également le temps de bien réfléchir à vos besoins. Les marques se livrent à une véritable course à la performance et leurs appareils s’apparentent désormais à de mini-ordinateurs. Cependant, ces caractéristiques sont souvent déconnectées de la réalité des besoins.

Si vous utilisez votre portable uniquement pour les appels, vous pouvez plutôt vous orienter vers un téléphone mobile classique. De même, un grand écran n’est peut-être pas forcément nécessaire, d’autant plus que les impacts environnementaux augmentent avec la taille de l’appareil. Si vous avez besoin d’un modèle performant et écologique, pensez également au Fairphone, un smartphone qui allie responsabilité, durabilité et efficience.

Enfin, si vous changez de smartphone, pensez aux offres reconditionnées et aux locations. La société coopérative d’intérêt collectif Commown permet par exemple de louer des Fairphone et autres équipements numériques durables et responsables.

Prenez le temps de bien réfléchir à vos besoins avant d’acquérir un smartphone.

Dans tous les cas, pensez au recyclage de votre ancien modèle en le ramenant en magasin ou auprès d’associations. Près de 80 % des composants d’un smartphone sont recyclables, pourtant, chaque année seulement 15 % des appareils sont collectés, les autres s’entassent dans les tiroirs où viennent augmenter la quantité de déchets numériques générés dans le monde.

Quelques pistes pour offrir une fin de vie « éco-responsable » à son smartphone :

  • Ecosystem, un éco-organisme à but non lucratif qui collecte, dépollue et recycle les équipements électroniques.
  • Le site «  Je donne mon téléphone » qui permet d’envoyer (gratuitement) son smartphone aux « Ateliers du Bocage », une société d’intérêt collectif membre d‛Emmaüs France et partenaire d’ecosystem. Les appareils sont soit recyclés, soit réparés et mis en vente à un prix solidaire.
  • Le site gouvernemental « Longue vie aux objets », soutenu par l’ADEME qui propose, entre autres, des conseils et un annuaire pour trouver des réparateurs et loueurs d’équipements numériques.

Réduire l’empreinte environnementale de son smartphone par une utilisation raisonnée

Si la fabrication des smartphones a de lourdes conséquences sur l’environnement, leur mode d’utilisation vient encore augmenter leur impact écologique. Mais là aussi quelques actions individuelles peuvent réduire l’empreinte environnementale de son smartphone. Il est donc important d’optimiser sa consommation de données mobile.

En quelques années, le smartphone est devenu l’équipement le plus utilisé pour se connecter à internet, loin devant l’ordinateur et la tablette. À l’heure où « le réseau » constitue la seconde source d’impacts du numérique français, optimiser sa consommation de données est essentiel.

D’autant plus que les actions à entreprendre sont simples :

  • privilégiez le wifi plutôt que les fréquences mobiles (de la 2G à la 5G), beaucoup plus énergivores,
  • en appel, favorisez l’audio à la visio qui consomme jusqu’à 3 fois plus de ressources par minutes,
  • activez l’économiseur de batterie. Cela peut réduire légèrement les performances de votre smartphone mais suffit largement à la plupart des utilisations standards (appel et navigation internet notamment),
  • désactivez le GPS et le Bluetooth dès que vous ne vous en servez pas. Pour l’audio, privilégiez les connexions filaires (écouteurs ou enceintes), vous préserverez l’environnement et gagnerez en qualité de son,
  • paramétrez, si possible, votre smartphone afin de pouvoir garder le contrôle sur les mises à jour et téléchargements,
  • passez votre téléphone en mode avion (ou éteignez-le) dès que vous n’en avez pas l’utilité,
  • réduisez la luminosité de l’écran en journée.

Là aussi, la limitation de l’empreinte environnementale de nos smartphones passe par une réflexion sur nos consommations. La 5G arrive avec la promesse de nous permettre de visionner des vidéos en haute qualité dans le train, mais est-ce vraiment un besoin fondamental ?

Limiter ses besoins énergétiques

L’optimisation de la consommation de données va de pair avec une réduction des besoins en énergie. Logiquement moins et mieux on utilise son smartphone, moins il nécessitera d’électricité pour fonctionner.

Cependant, d’autres éléments peuvent venir impacter la consommation énergétique des smartphones. C’est le cas par exemple des nouveaux chargeurs sans fil. En 2020, une étude menée par iFixit et OneZero (consultable ici) a démontré que ces équipements entraînaient en moyenne une augmentation de 47 % de l’électricité consommée lors de la recharge.

Attention également aux diverses applications et objets connectés qui communiquent en permanence avec nos smartphones. Selon les modèles, la gestion de l’utilisation des données est plus ou moins intuitive. Là aussi, de nombreux guides sont disponibles en ligne.

De plus, avec l’essor des forfaits tout illimité, il est difficile de se rendre compte du véritable temps de fonctionnement de notre téléphone et de sa consommation de données. Vous pouvez toutefois définir des seuils d’alertes sur votre mobile ou privilégier des forfaits adaptés à votre consommation réelle comme celui de Telecoop.

Soutenue par la croissance exponentielle des usages et par l’inertie volontaire des constructeurs, l’empreinte environnementale des smartphones est chaque jour, plus catastrophique.

Dans ce secteur, la préservation des ressources et les enjeux environnementaux passent plus que jamais par des initiatives individuelles et coopératives. Il s’agit de se réapproprier notre consommation numérique aussi bien au niveau de nos équipements que de l’utilisation que nous en faisons.

Merci à Laura Pouget pour cet article !

Sources :

Le rapport « Baromètre du numérique 2019 » de l’Arcep : https://www.arcep.fr/cartes-et-donnees/nos-publications-chiffrees/numerique/le-barometre-du-numerique.html

Rapport de l’Ademe sur les impacts du smartphone, édition 2019 : https://www.ademe.fr/sites/default/files/assets/documents/guide-pratique-impacts-smartphone.pdf

Campagne d’Amesty sur les « minerais de sang » : https://www.amnesty.org/fr/latest/campaigns/2016/06/drc-cobalt-child-labour/

Le rapport sur les « impacts environnementaux du numérique en France » ( Inum) : https://www.greenit.fr/impacts-environnementaux-du-numerique-en-france/

Autre article sur l’impact énergétique des chargeurs sans fil (GreenIT) : https://bit.ly/3pmWDCT




Pourquoi placer la sobriété numérique au coeur des offres de TeleCoop ?

TeleCoop est un opérateur coopératif. Ses sociétaires qui ont rejoint le projet pour contribuer à la construction d’un opérateur socialement et environnementalement plus vertueux jouent un rôle important dans sa stratégie. Et comme cela n’a rien d’évident, ils se réunissent et se concertent pour définir comment TeleCoop se positionne sur ces sujets. Ce processus est au coeur de la gouvernance de TeleCoop, et ce qui suit est le résultat de ces échanges sur la sobriété numérique.

A première vue le concept de sobriété peut sembler austère alors que le numérique est plutôt synonyme de progrès. Sans aller à l’encontre de ce progrès, et au contraire pour donner la possibilité au plus grand nombre d’en bénéficier, TeleCoop a pour mission que cela ne se fasse pas au détriment de ce qui nous impacte directement, les limites physiques de notre environnement, et dans ce but propose des façons de produire et consommer des services de télécommunications limitant ces impacts.

Les impacts des usages numériques sur l’environnement et en particulier la consommation d’énergie sont à la fois conséquents et peu connus du grand public. Ainsi en 2019, le numérique représentait 4% des gaz à effet de serre au niveau mondial, soit autant que le trafic aérien qui lui est régulièrement montré du doigt. Surtout ce chiffre pourrait passer à 8% des gaz à effet de serre en 2025 (Source : ADEME – novembre 2019).

Il est urgent de s’engager en faveur d’un numérique responsable et en ligne avec la transition écologique.

Les émissions de gaz à effet de serre illustrent le concept de matérialité déplacée. S’il est en effet difficile de se rendre compte des impacts négatifs du numérique, ces impacts sont en fait importants et il est urgent de s’engager en faveur d’un numérique responsable et en ligne avec la transition écologique.

Certaines bonnes pratiques peuvent d’ores et déjà être promues ; par exemple si l’on sait que l’utilisation du Wifi consomme jusqu’à 23 fois moins d’électricité que la 4G à bande passante et usage équivalent, alors on peut veiller à privilégier le Wifi plutôt que la 4G dès que cela est possible (Source : Green It – 2019).

Encore faut-il avoir le choix d’un Wifi de qualité suffisante. Cette question est cruciale car 77% des téléphones mobiles sont des smartphones qui représentent l’équipement privilégié pour se connecter à internet (pour 51% des Français, contre 31% pour l’ordinateur) (Source : etude CREDOC – 2019). Déployer la fibre sur les territoires aujourd’hui mal couverts, notamment les zones blanches, peut représenter une réelle alternative pour décongestionner le réseau mobile, en plus d’aider à garantir l’accès à internet comme un service universel. Etudier son déploiement par rapport à celui de nouvelles infrastructures mobiles paraît donc important pour faire ces choix d’infrastructures en connaissance de cause.

Se poser la question de ce qui est essentiel et de ce qui l’est moins permet d’avancer vers un usage plus responsable, sur le modèle du « moins mais mieux ».

Plus globalement, se poser la question de la sobriété numérique revient aussi à se poser la question d’identifier et qualifier les besoins essentiels d’accès à la ressource numérique. Le numérique est aussi un fantastique catalyseur de progrès social et environnemental; Telecoop veut donc encourager ce rôle tout en influençant et aidant les professionnels du secteur vers la création de référentiel de la sobriété numérique.

Créer un référentiel commence par une prise de conscience de ses usages mobiles.

C’est pourquoi Telecoop a lancé son premier forfait « sobriété » à 2€ le Giga, qui incite à réfléchir à sa consommation de données. Et cela commence dès la souscription lorsqu’est demandée la consommation moyenne des 6 derniers mois pour estimer le montant mensuel de la facture. Cette façon d’envisager sa consommation de données se positionne à contrario des forfaits illimités ou comprenant un très haut niveau de datas. Avec ce type de forfaits, très présents sur le marché, la plupart d’entre nous sommes incapables de donner un ordre de grandeur de notre consommation mobile. Mais avons-nous vraiment besoin d’autant de données ? Dans ce sens, Telecoop soutient la proposition de la mission d’information du Sénat d’interdire ces forfaits illimités qui prive le consommateur de cette prise de conscience.

Par ailleurs, les applications numériques que l’on utilise peuvent aussi avoir un impact fort sur son niveau de consommation de données. C’est pourquoi Telecoop souhaite aussi soutenir la création d’une plateforme regroupant les applications courantes les plus légères afin de promouvoir leur utilisation.

Le numérique, ce sont des ressources et les moyens d’y accéder, qui s’accompagnent d’une empreinte environnementale et sociale. Comme dans d’autres secteurs tels que l’alimentation ou la mode, se poser la question de ce qui est essentiel et de ce qui l’est moins permet d’avancer vers un usage plus responsable, sur le modèle du « moins mais mieux ». Eclairer les consommateurs mais surtout influencer les professionnels du secteur et les pouvoirs publics sur ces impacts et leur permettre d’utiliser au mieux ces ressources est au coeur du projet Telecoop.

Merci à Cécile Decker, sociétaire de TeleCoop pour cet article !